Mairie de NANTES

Nantes, le 31 juillet 2003

Présents: plus de 300 participants ainsi que M. Pousseur, adjoint à l'urbanisme ; M. Mahé, élu réfèrent de quartier ; Mmes Touchefeu, Bernard et Bouchoux, élues de quartier ; L. Vissuzaine, GEPA Nord-Est ; R. David, Nantes aménagement ; JP. Pranlas-Descours, urbaniste; D. Bardoul, Delphine Bugeau, Elisabeth Frison, équipe de quartier Doulon-Bottière.

M. Pousseur, adjoint a l'urbanisme, rappelle en préambule la volonté de créer un grand quartier médian entre les micro-quartiers préexistants : Vieux Doulon, Doulon, Bottière, Pin Sec, Haluchère et Perray.

Ensuite, M. Mahé présente le bilan de la concertation préalable nécessaire à la décision de création de ZAC. Elle s'est déroulée selon les modalités présentées au conseil municipal du 28 juin 2002 :

1. présentation en CCQ lors de la séance du 12 décembre 2002

2. réunion publique du 19 mai 2003

3. registres mis à la disposition du public aux mairies annexes de Doulon, Bottière et au service de l'urbanisme à la manufacture des tabacs : recueil des demandes des habitants.

En complément, le groupe de travail CCQ «urbanisme et déplacement» s'est réuni à trois reprises (9 juillet 2002, 12 février 2003 et 27 mars 2003). En complément des registres, des permanences ont été tenus par Nantes Aménagement, pendant le mois de février 2003 en mairie annexe de la Bottière.

M. Mahé précise que seule cette présente réunion publique est obligatoire dans la procédure légale.

I. le bilan de la concertation préalable :

- l'impact de la Z.AC sur les déplacements dans le quartier :

• des inquiétudes exprimées : trafic, report vers voies secondaires.

Une alternative : le développement des transports en commun et des circulations douces (piste cyclable, piéton...). Le franchissement de la ligne de tramway et de la ligne Chateaubriant, permettant de relier le nouveau quartier au quartier de la Bottière ne peut être mis en œuvre pour des questions de sécurité.

- le raccordement des impasses privées à la voirie du futur quartier :

• des riverains sont opposés au raccordement des impasses (Sécherie), mais les aménagements laissent la possibilité d'une ouverture future, si les habitants le souhaitent.

• des inquiétudes sont exprimées à propos de l'avenir du chemin de l'Ecobut.

Le schéma de voirie s'attachera à créer un maillage efficace sans report sur les voies secondaires.

- les acquisitions nécessaires a l'opération :

• des inquiétudes, voire des oppositions, concernant le devenir de certains logements. Une analyse au cas par cas est nécessaire et les rencontres se poursuivent avec chacun des habitants concernés.

• Pour les logements à acquérir en vue de les démolir, les acquisitions se feront dans le cadre de droit de la Déclaration d'Utilité Publique (avis des domaines, analyse des possibilités de relogement, recherche d'accord amiable et à défaut en dernier recours, demande de la fixation des indemnités par le juge de l'expropriation).

- l'habitat : les deux questions portent essentiellement sur les différents types d'habitat et la part des logements sociaux.

• la réalisation d'un programme global de 1500 logements environ: collectif, intermédiaire, individuel groupé. 50 de logements collectifs, 25 d'individuel groupé. Les logements collectifs se situeront en majorité à proximité du tramway et les logements individuels groupés, à proximité de la Sécherie

• 25 à 30 % de logements sociaux gérés par divers propriétaires bailleurs, avec la possibilité d'accession sociale.

Par ailleurs, les réflexions menées dans le cadre du Plan Local Habitat Services (PLHS) pour le logement des personnes âgées pourront s'intégrer au cadre de l'opération.

- la question du commerce :

• les questions portent sur l'impact du nouvel équipement commercial.

Il devrait s'agir d'une moyenne surface. Les cellules commerciales et artisanales seront en rez-de-chaussée des immeubles. L'enjeu est de créer un vrai quartier de ville

- Les équipements :

• l'équipement majeur ; la médiathèque dite « Est », programmée pour 2006,

• une école (pour le quartier d'Haluchère et de Bottière-Chénaie), un terrain de grand jeu envisagés. La «coulée verte» constitue une importante réserve dans lequel les équipements pourront venir se réaliser au fur et à mesure.

• Un parc de stationnement de rabattement est à l'étude et se situerait à proximité de l'arrêt de tramway Souillarderie.

L'accessibilité de ces équipements aux piétons et aux personnes à mobilité réduite sera prise en compte.

II. Présentation du projet urbain proposé

M. Pranlas Descours, urbaniste distingue 4 espaces différents:

1 - l'espace mitoyen de la Bottière .

2 - la parcelle triangulaire de la Colinière entre la voie ferrée et la route de Ste Luce

3 - la Colinière, un grand espace boisé et planté, type campus.

4 - l'espace le plus accidenté par sa topographie : rue de la Basse Chênaie, la Sécherie, le ruisseau des Gohards.

Le projet est étudié avec l'idée d'une association urbaine et les éléments permettant de faire le lien avec l'existant sont notamment :

- le mail, c'est a dire une voie qui relie les quartiers Vieux Doulon et Bottière. La largeur et le type sont à définir. L'idée est de réaliser un parc linéaire habité (5hac) à partir du ruisseau des Gohards.

- le réseau viaire ;

• primaire : le mail et la route de Ste Luce,

• secondaire : le long de la route de Ste Luce, une place centrale d'environ 4000 m2,

• circulations douces à développer et particulièrement le long de la voie ferrée.

- le type d'habitat : la typographie diverse du terrain permet une typologie variée de logements. Il est montré des types de logements innovants, comme des modèles d'habitations plus verticaux qu'horizontaux.

M. Pousseur souligne trois changements majeurs apportés au projet proposé lors de la séance plénière du CCQ le 12 décembre 2002 :

• le parc linéaire habité.

• les équipements publics et commerciaux le long de la route de Ste Luce

• des typologies de logements variées selon les secteurs : innovants et en accord avec le style architectural nantais.

III. Le débat :

Les questions concernent :

• les types de logements (notamment pour les jeunes)

• la saturation des équipements (de loisir, de sport, pour les personnes âgées)

• la nécessité d'une construction articulée et coordonnée des équipements

• les impôts locaux et le coût des constructions

• la cohabitation du nouveau quartier avec les autres quartiers existants et notamment la Bottière

• la nécessité d'une réhabilitation urgente de la cité de la Bottière

• la création de l'association des propriétaires fonciers contre les expropriations et les destructions d'habitations

• la philosophie : une image positive de la ville ou le respect du souhait des habitants?

• le prix du foncier

• la réouverture de lignes de chemin de fer et leur développement

• la localisation des logements individuels et la proportion de logements collectifs

• le parc linéaire habité

• des maisons individuelles libres de constructeur

• la circulation automobile rue du Landreau, en lien avec la stratégie de contournement

• la qualité architecturale des constructions

• la capacité d'accueil de la ZAC Bottière Chênaie : limiter définitivement à 1500 logements, ainsi que la hauteur des habitations

• la traversée entre les deux quartiers, Vieux Doulon et Bottière.

Les réponses

M. Pousseur explique :

• l'origine privée des financements de la ZAC (exceptés les équipements publics),

• les enjeux d'une habitabilité de bonne qualité, et pas seulement d'une image moderne de la ville,

• le dossier de création de ZAC arrête les objectifs de construction,

• les équipements doivent refléter les besoins d'une population jeune et âgée. L'école sera construite dans le premier tiers de la phase de construction.

M. Mahé souligne :

• l'objectif de libérer du foncier afin de faire baisser les prix,

• les acquisitions de terrains nécessaires que si les bâtiments existants contredisent le projet,

• la réhabilitation de la Bottière à poursuivre dans les années a venir,

• aucun passage à niveau n'est envisageable pour raccorder la Bottière et le nouveau quartier

• les transports en commun sont privilégiés.

IV. les perspectives de la concertation

Le dossier de création de Z.AC sera voté lors du conseil municipal du 4 juillet.

Une enquête publique se déroulera à l'initiative de l'Etat probablement à partir de septembre 2003 afin d'engager la procédure de révision du plan local d'urbanisme et de déclaration d'utilité publique : un commissaire enquêteur sera à la disposition des habitants afin qu'ils puissent donner leur avis.

Didier Bardoul, correspondant de vie quotidienne à l'équipe de quartier Doulon Bottière, annonce les prochains groupes articulés au comité consultatif de quartier. Ils vont concerner l'urbanisme et l'habitat, les déplacements et transports en commun, les commerces et équipements. Une restitution de leur travail se fera probablement lors de la prochaine séance plénière du comité consultatif de quartier.

Diffusion : tous les présents

Copie pour information : M. Pavageau DGS. M. Parcoi DGPP, L. Stephan MCITE, B. Gillet MCITE, S. Rataud communication externe, N.Lépine Urbana, A. Bellanger CUN pôle de proximité

Toute correspondance doit être adressée à Monsieur le Député-Maire

2, rue de l'Hôtel de Ville - 44094 Nantes cedex 1 - Tél. 02 40 41 59 33- Fax : 02 40 41 68 00

3615 NANTES - http://www.nantes.fr